publié le 22 avril 2025
envoyer par emailLe secteur de la Petite Enfance connaît depuis quelques années des transformations profondes. Entre évolution des profils recherchés, nouvelles réglementations et attentes sociétales accrues, les professionnels du secteur doivent s’adapter à des enjeux de plus en plus complexes. Marine Hardy, Responsable de Région IDF/NORD chez Jbm depuis plusieurs années, partage avec nous sa vision éclairée du métier et ses conseils pour celles et ceux qui souhaitent s’y engager.
« Le niveau d’exigence a clairement augmenté », constate Marine. « Les structures recherchent aujourd’hui des professionnels diplômés, mais aussi capables de s’adapter à des contextes spécifiques : enfants porteurs de handicap, diversité culturelle, soutien à la parentalité… » Les CAP Accompagnant Educatif Petite Enfance (AEPE), Educateurs de Jeunes Enfants (EJE) ou Auxiliaires de Puériculture restent très demandés. Toutefois, les profils atypiques issus de reconversions sont également valorisés, notamment pour leur maturité et leur motivation.
Au-delà du diplôme, les recruteurs valorisent désormais les qualités humaines : empathie, patience, créativité, gestion du stress. « Ce sont des métiers où l’on doit savoir écouter, rassurer, animer, mais aussi réagir vite face à l’imprévu », explique Marine. « Chaque enfant est différent, chaque situation demande finesse et engagement. »
La réforme des modes d’accueil de 2021 a posé les bases d’un référentiel national qualité et renforcé les exigences autour du taux d’encadrement. Les conditions d’agrément des assistantes maternelles ont évolué, ouvrant la voie à davantage de structures hybrides, comme les micro-crèches ou les maisons d’assistants maternels (MAM). Autre avancée notable : la meilleure reconnaissance des diplômes étrangers et le développement de la validation des acquis de l’expérience (VAE), qui permet à de nombreux professionnels d’évoluer ou de se reconvertir.
Si le secteur peine à recruter, c’est aussi en raison d’un manque de reconnaissance. « Les salaires restent faibles, les conditions de travail sont souvent éprouvantes », regrette Marine. Pourtant, le sens du métier reste une source de motivation forte. Travailler auprès de jeunes enfants, c’est contribuer à leur sécurité affective, à leur éveil, à leur futur.
« Nous allons faire face à une vague de départs à la retraite dans les prochaines années, alors que les besoins de garde ne cessent d’augmenter », anticipe Marine. Elle imagine un secteur plus diversifié, avec des crèches d’entreprises, des initiatives rurales ou des structures inclusives, adaptées aux enfants porteurs de handicap.
Le numérique jouera également un rôle croissant : Applications de suivi, outils de communication avec les familles, gestion RH… Ces technologies faciliteront le quotidien, sans jamais remplacer le lien humain, qui est le cœur du métier.
Les professionnels doivent maîtriser des compétences techniques solides : hygiène, sécurité, développement de l’enfant, animation d’activités. Mais ce sont surtout les qualités humaines qui font la différence. Il faut savoir travailler en équipe, suivre un projet pédagogique, gérer ses émotions, et surtout, faire preuve d’une grande adaptabilité. Chaque jour est unique.
Contrairement à certaines idées reçues, le secteur offre de nombreuses perspectives : devenir référent technique, diriger une structure, se spécialiser dans l’accompagnement d’enfants en situation de handicap ou intégrer des dispositifs alternatifs comme les crèches parentales.
On peut aussi se diriger vers la formation, le recrutement ou la coordination de projets Petite Enfance. Et la VAE permet de progresser tout au long de sa carrière.
« Ce métier est unique car il touche à l’intime, au développement de l’enfant, à la confiance que les parents accordent aux professionnels », confie Marine. C’est un mélange de soin, de pédagogie et d’émotion. Les professionnels accompagnent les enfants dans leurs premiers pas, leurs premières découvertes, et ça, c’est une vraie richesse.
Commencer par un CAP AEPE est une excellente porte d’entrée. Il faut aussi aller sur le terrain, observer les professionnels, poser des questions. C’est un métier qui ne s’apprend pas uniquement dans les livres. Les stages, les missions en intérim ou les premières expériences en crèche permettent de se confronter à la réalité et de gagner en confiance.
Chaque structure a sa propre pédagogie, ses valeurs, son rythme. Explorer différents environnements — crèches municipales, associatives, privées ou d’entreprise — est essentiel pour affiner son projet professionnel. Des agences d’intérim comme Jbm– spécialisées dans les métiers de la Petite Enfance, peuvent vous accompagner pas à pas : elles proposent des missions variées, un suivi personnalisé et des conseils pour développer votre parcours.
Le travail d’équipe est au cœur du métier. N’ayez pas peur de poser des questions, de demander du soutien, de vous faire accompagner. Et si vous ressentez cette envie sincère d’accompagner les enfants dans leurs premières années, alors foncez, ces métiers sont faits pour vous.
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